
Les fêtes de fin d'année sont presque là et elles emmènent avec elles une présence accrue du public dans les centres commerciaux et autres lieux de commerce. Les transports publics seront appelés à fournir un service plus fréquent et à des heures plus longues alors que les routes seront plus bondées. Pour assurer la sécurité de toute cette affluence, la force policière doit aussi se déployer en plus grand nombre.
Un déploiement policier additionnel en deux phases
À compter du 1ᵉʳ décembre et ce jusqu'au 14, les patrouilles pédestres et à véhicules seront plus nombreuses aux abords des lieux les plus fréquentés. Le paiement des pensions de vieillesse a été pris en compte et les bureaux de poste et les banques feront l'objet d'une attention particulière.
À partir du 15 décembre, la deuxième phase de l'opération sera appliquée. Cela implique encore plus de policiers sur les routes et dans les lieux stratégiques et les effectifs de plusieurs unités, telles que la SMF, la SSU, l'ESU, et les nouvelles recrues entre autres, seront mis à contribution. Le transport public sera aussi plus surveillé avec des patrouilles plus fréquentes et la présence des policiers dans les gares et stations de métro. Des e-Patrols, soit les patrouilles à travers les caméras Safe City, sont aussi prévues. La police soutient que les 4 075 caméras sont toutes opérationnelles et que les pannes sont détectées et réglées dans de très brefs délais. Des policiers en civil seront appelés à patrouiller les zones de forte affluence pour détecter et appréhender pickpockets et autres fauteurs de troubles.  Â
Sur les routes, comme à l'accoutumée, les vérifications seront plus fréquentes avec une emphase sur ceux qui prennent de la drogue et consomment de l'alcool en conduisant. Cependant les policiers utiliseront ces opérations pour continuer à sensibiliser le public. Les autobus effectuant les derniers voyages sur différentes routes le soir bénéficieront d'escortes policières pour assurer la sécurité des passagers et du personnel. Une hotline, le 133, est déjà en opération et cet outil permet aux utilisateurs et au personnel du transport de rapporter toute anomalie au Main Command and Control Centre (PMCCC) à Ébène en temps réel pour des interventions rapides si nécessaire. Â
Le permis à points : une réalité dès janvier 2026
Le ROAD TRAFFIC (AMENDMENT) BILL a été présenté au Parlement mardi dernier et prévoit la réintroduction du système de points de pénalité, qui s'appliquera non seulement au titulaire d'un permis de conduire et d'un permis de conduire provisoire, mais aussi au titulaire d'un permis de conduire international.
Cette nouvelle loi va établir un cadre légal efficace pour mieux assurer le respect du Code de la route, et vise à renforcer la protection des usagers de la route et à favoriser une culture de conduite responsable.
Contrairement à l'ancien système, qui appliquait des valeurs fixes jugées trop rigides, la version 2025 introduit des plages flexibles allant généralement de deux à dix points selon la gravité. Les conducteurs titulaires d'un permis complet ne pourront dépasser quinze points sur une période de trente-six mois, les détenteurs de permis provisoire étant limités à dix. Les points resteront actifs pendant trois ans, sauf lorsqu'une procédure judiciaire est en cours, ce qui prolonge leur durée jusqu'au jugement.
Le dispositif s'applique non seulement aux permis mauriciens, mais également aux permis internationaux. Une intégration qui permet d'éviter l'impunité parfois observée parmi les conducteurs étrangers. Les tribunaux deviennent l'acteur central du système, puisque chaque attribution de points, chaque suspension et chaque rédemption doivent passer par la Cour, créant un continuum judiciaire inédit.
Seuils d'accumulation de points
Les seuils dépendent du type de permis sur une période de 36 mois :
- Permis provisoire 10 points
- Permis complet 15 points
- Permis international 15 points
Ce système rénové adopte une logique progressive : tant que le seuil n'est pas atteint, le conducteur conserve son droit de circuler, mais chaque nouvelle infraction augmente le risque de suspension. Une fois la limite dépassée, l'article 123 AH impose à la Cour de prononcer une disqualification immédiate. La durée oscille entre six et douze mois pour un titulaire de permis complet, tandis qu'une personne ne possédant aucun permis au moment de l'infraction risque une interdiction prolongée de douze à vingt-quatre mois.
Le projet de loi inclut également un aspect éducatif fort, en rendant obligatoire des stages de réhabilitation avant la restauration de tout permis suspendu ou annulé. Un barème étoffé et des comportements ciblés
L'intégration des nouvelles technologies, notamment les dispositifs photographiques, renforce l'efficacité du système, les Photographic Enforcement Device Notices étant désormais directement liées à l'attribution automatique de points.
Exemples d'infractions et fourchettes de points
Usage du téléphone portable tenu en main - 3 à 6 - considérée comme une cause majeure d'accidents, la sanction est renforcée.
Excès de vitesse de plus de 25 km/h - 4 à 6 – gradation selon le degré de dépassement.
Non-respect d'un feu tricolore - 2 à 4 - infraction courante mais dangereuse.
Course de rue non autorisée - 8 à 10 - l'une des plus sévèrement sanctionnées.
Non-port du casque ou de la ceinture - 2 à 4 - sanction alignée sur la gravité des conséquences possibles.
Durées de disqualification selon le profil du conducteur
Titulaire d'un permis complet - 6 Ã 12 mois
Titulaire d'un permis provisoire (permis annulé) - 6 à 12 mois avant possibilité de repasser l'examen
Conducteur sans permis - 12 Ã 24 mois
Titulaire de permis international 6 à 12 mois (interdiction de conduire à Maurice)
Ce que cela implique pour les automobilistes, motocyclistes et détenteurs d'un permis international
Un suivi permanent de votre conduite sur 36 mois
Chaque infraction inscrite dans la nouvelle loi entraîne désormais l'attribution d'un nombre précis de points. Ces points restent valables pendant trois ans. Cela signifie que vos erreurs de conduite ne disparaîtront plus au bout de quelques semaines ou quelques mois : elles vous suivront dans le temps et pèseront sur votre dossier jusqu'à ce qu'elles expirent.
Une fois le seuil dépassé (10 points pour un permis provisoire, 15 pour un permis complet ou international), la suspension du permis n'est plus une éventualité, mais une obligation légale. Votre permis pourra être suspendu pour une durée allant de six à douze mois, sans marge d'interprétation.
Une procédure instantanée avec obligation de remettre votre permis.
Si vous êtes disqualifié, vous devrez remettre votre permis au tribunal dans un délai maximal de cinq jours. Le refus ou l'oubli constitue désormais un délit, passible d'amende et de prison. Votre permis est suspendu dès le prononcé de la décision, et il n'a plus aucune validité pendant toute la durée de la disqualification. Vous ne pourrez récupérer votre droit de conduire qu'après un cours de réhabilitation obligatoire.
Une large part de votre dossier devient numérique
Le gouvernement modernise profondément la gestion administrative. Vos points seront enregistrés dans un système centralisé, et un Penalty Points Certificate, disponible en version numérique, pourra être demandé pour connaître votre situation en temps réel. Cela signifie que chaque paiement d'amende générera immédiatement, et automatiquement, l'ajout des points correspondants à votre dossier.



















